Motos 125cc : Honda Varadero, Yamaha YBR et Honda CBF, quelle occasion choisir ?

Bonjour cher motard ou chère motarde !

Vous vous demandez quelle moto d’occasion en 125cc acheter à budget réduit et vous voilà ici, à espérer que cet article vous apporte les réponses que vous cherchez.

C’est tout à votre honneur et je vais tenter de vous expliquer au mieux les différences entre ces trois modèles de deux roues.

Tout d’abord, bien que ces motos que j’ai pu tester ne soient plus spécialement de dernière jeunesse et bien évidemment plus commercialisées depuis longtemps, on les trouve aujourd’hui à prix d’or sur le marché de l’occasion.

Depuis 2007, la norme Euro 3 a imposé le passage à l’injection.

La YBR et la CBF que j’ai eu l’occasion de tester (je possède à ce jour toujours la CBF) sont toutes les deux des modèles injectés. La Varadero que j’ai testé pour vous datant de 2001,elle était donc ce qu’on appelle un modèle à carburateur.

Prévoyez un peu plus de budget en ce qui concerne la Varadero dans la mesure où elle dispose d’un cylindre supplémentaire.

Parmi ces trois motos, je les ai toutes possédés au minimum six mois.

Je suis donc apte à vous décrire leurs réactions en toutes situations, les sensations qu’elles procurent et surtout, si elles valent le coup encore aujourd’hui que l’on leur accorde du crédit !


Découvrons ensemble leurs caractéristiques :

1 – La Yamaha YBR

Ma première moto, une YBR, sortie en 2010.

Ultra légère, la YBR se faufile partout, un vrai vélo ! J’ai réellement apprécié son agilité et sa volubilité, notamment en villes et hameaux. Toutefois, son poids plume connait quelques limites et lui confère, en plus de sa hauteur de selle culminant à 780 millimètres, une forte prise au vent. Pour vous donner un exemple, j’ai réalisé avec elle la traversée du pont de Saint-Nazaire, qui reste à ce jour le plus long pont de France, et j’ai quand même un peu serré les fesses.

Certains verront dans sa légèreté un avantage lors des exercices de déplacement à la poussette. Et ils auront raison. Le poids d’une moto effraie, surtout peut-être chez un public féminin, et je suis de ceux que ça effraie. Le fait que ma moto pesait 112 kilos avec le plein me rassurait quand à mes capacités de contrôle à basse vitesse et lors des manœuvres durant mes premiers mois de pratique.

Elle reste à mon sens la meilleure moto pour débuter.

Confortable et élancée, son aspect utilitaire permet même de transporter une sacoche de réservoir (de petit format toutefois), un topcase et un sac de voyage sur le porte bagage.

Autre point fort non négligeable et que beaucoup oublient de prendre en compte lors de l’achat d’une moto, et ce peu importe la cylindrée : Les pièces de rechange sont facilement trouvables en occasion et restent très accessibles d’un point de vue budgétaire.

La star des années 2000 de chez Yamaha avalera vos kilomètres sans sourciller. J’ai pu parcourir à plusieurs reprises 400 kilomètres sans vous mentir avec un plein qui m’est revenu à seulement 11 euros ! Avec une consommation aux alentours des deux litres au cent, la YBR permet donc de réaliser de très belles économies.

Son plus gros point faible réside finalement dans la largeur des pneus. Presque aussi fins que ceux d’une mobylette, n’espérez pas obtenir le salut motard de toutes les mains gantées que vous croiserez. Si vous ne vous souciez pas trop de l’aspect esthétique de vos gommes, alors c’est parfait. Je vous recommande par contre de faire poser des mocassins d’une autre marque que ceux d’origine. Sous la pluie, ils sont en effet dangereux et perdent tout leur grip. Pour information, ma YBR était sortie en 2010, soit juste avant les modèles suivants remasterisés et qui arboraient un look plus moderne avec de nouvelles écopes de réservoir, entre autres choses.

En résumé, ses points forts sont :

1. Sa maniabilité hors norme

2. Une moto parfaite pour débuter

3. Sa consommation très basse au kilomètre


2 – La Honda CBF

Ma CBF injection, sortie en 2014.

Dans le même style, la CBF réunit des caractéristiques qui la rend directement concurrente de la YBR. Comme je le disais précédemment, je possède à ce jour cette moto. Petit roadster très séduisant sur le plan esthétique, son assise un peu plus rigide me fait parfois regretter mon canapé lors de mes virées un peu trop longues. Calculez donc une durée maximale de deux heures de trajet environ, ou investissez dans une selle confort. Afin de vous faire une idée, je pèse moins de cinquante kilos pour 1,68 centimètres et cette moto est à ma taille, bien que la YBR l’était davantage du fait de son empattement plus restreint.

La monte des pneus d’origine fait l’affaire (bien qu’aujourd’hui j’espère que toutes les motos sorties à cette date ont a minima vécu UN changement de pneus). Là encore, il serait préférable d’opter pour des Michelins Pilot Street, histoire de lui conférer une meilleure accroche sur route mouillée. Notez que les gommes restent relativement fines et peu flatteuses.

La CBF grimpe très facilement à 105 km/h sur route plate.

Bien évidemment, et comme toutes les 125cc, les autoroutes sont à proscrire pour des raisons évidentes de sécurité.

J’en profite pour faire une appartée. Ma CBF possède de série de petits pare-carters, une béquille centrale, un rangement sous la selle, bien qu’insuffisant pour accueillir autre chose que le manuel d’entretien. Elle est équipée en plus d’un top case, d’une bulle haute Givi, d’un pot homologué de marque Delkevic et d’un tapis de protection sur son réservoir. Accessoirisée de la sorte, elle est idéale pour les trajets quotidiens ou pour vous emmener au travail. Je pense évidemment rajouter un chargeur pour téléphone sur le guidon, juste au cas où. Elle totalise 15 000 kilomètres à la date de rédaction de cet article.

Tout aussi agile que la YBR, je lui reproche un neutre un peu difficile à trouver et un passage de la première parfois dur, mais cela vient peut être de mon kit chaine. Cela m’a quand même valu quelques frayeurs ou j’ai bien failli me retrouver déséquilibrée à l’approche de ronds-points lors de freinages rétrogradés.

Les compteurs sont clairs et plutôt précis. Elle ne dispose pas de rapport de vitesse engagée ni de témoin lumineux pour la réserve d’essence. On félicite en revanche Honda pour la jauge permettant de savoir où se situe le niveau de carburant et ainsi d’éviter la panne. Sa tenue de route est globalement très bonne et sa prise au vent modérée. Légèrement plus lourde que la YBR, elle n’en est pas pour autant moins maniable.

En résumé, voici ses points forts :

1. Son look sympathique

2. Sa vélocité

3. Économique en carburant


3 – La Honda Varadero

Ma Varadero, revendue au début de ma grossesse. Modèle carburateur sortit en 2001.

Sur ce coup-là, on ne sait pas si Honda avait prémédité un tel succès ! Ce qui est certain, c’est que la Varadero est encore considérée comme la reine des routières en 125cc par la communauté motarde. C’est d’ailleurs la seule de sa catégorie. Si l’on omet la Derbi Terra Adventura qui se différencie avec un moteur tournant sur un seul cylindre.

La Varadero a tout d’une grande.

La mienne m’impressionnait, garée dans mon garage aux côtés de la Shadow de ma compagne. Et pourtant, cette dernière est loin d’être une minus.

La Varadero affiche une tenue de route exemplaire. Incroyablement confortable, elle ne dispose toutefois pas d’un couple aussi directement disponible à bas régime que la CBF ou la YBR. Fait logique, mais je le répète, c’est un bicylindre. La version carburateur est par nature plus nerveux et plus coupleux que la version injection. Notez dans vos recherches que les deux modèles se distinguent esthétiquement. C’est à prendre en considération en fonction de vos goûts et préférences. J’ai personnellement amélioré ma Varadero en déhoussant la selle et en creusant la mousse afin de gagner trois centimètres. Je ne me sentais pas particulièrement à l’aise du fait de ma taille. Attention, la Varadero convient bien si vous mesurez a minima 1,70 centimètres !

Cette moto dispose de deux phares à l’avant, ce qui permet d’obtenir un éclairage correct. J’avais tout de même fait le choix de monter des ampoules LEDs pour un éclairage blanc plus confortable et efficace les soirs d’hiver. Sa mini-bulle d’origine ne protège que le compteur. Vous devrez investir pour vous protéger, vous. Et c’est là que le bât blesse. Accessoiriser sa Varadero peut rapidement atteindre des sommes frôlant avec les lois de l’acceptable. Pour un sabot moteur, comptez une petite centaine d’euros. Si vous souhaitez une selle confort à l’effigie de la marque avec couture brillante et cuir imitation carbonne, vous pouvez quadrupler cette estimation. Les possesseurs de Varadero sont en général des passionnés de la marque et j’ai pu constater en échangeant sur des forums avec eux que leurs motos sont tirées à quatre épingles. C’est à qui aura la mieux équipée. Et que le meilleur gagne.

Si vous souhaitez la revendre un jour, vous pourrez toujours espérer en récolter un bon prix. Pour l’anecdote, j’ai eu la chance d’acquérir la mienne pour juste 1500 euros et de la revendre 2500. Après quelques travaux de remise en état puisque l’ancienne propriétaire avait par exemple toujours les pneus d’origine, 18 ans d’âge quand même, j’ai donc réalisé un joli bénéfice de presque 450 euros. Pensez toujours revente quand vous achetez un bien.

Cette colosse parmi les petites cylindrées a quand même un côté un peu lourdaud selon moi en comparaison avec la CBF et la YBR. Elle est cependant remarquable lorsqu’il s’agit de rouler pendant des heures sur les grands axes. Là encore, on évitera par prudence les autoroutes.

Il manque à l’appel une jauge à essence. Et oui, il vous faudra veiller au grain… Et au plein ! Détail satisfaisant en revanche, cette moto possède une horloge numérique sur son tableau de bord. Plus besoin de regarder votre poignet afin de consulter votre montre tout en pilotant. Préférez cette moto si vous envisagez un long roadtrip et que vous faites partie des “presque”géants !

Ses points forts sont les suivants :

1. Gabarit flatteur pour une 125

2. Prix de revente encore élevé

3. Confort inégalable


Conclusion

J’espère que mon article vous aura aidé à faire votre choix parmi ces trois motos encore bien présentes aujourd’hui sur le marché de l’occasion.

Les trois valent vraiment le coup et permettent de s’amuser à un budget accessible au plus grand nombre. Autrement dit, tout dépend donc de l’usage que vous souhaitez en faire. Je vous souhaite de trouver celle qui saura le mieux répondre à vos attentes !

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