Nous sommes au 21ème siècle et à priori, les choses s’améliorent de jour en jour en ce qui concerne l’intégration de la population LGBTQI+ en France et la réduction de l’homophobie au travail. 🌈💘
Partout à travers le monde, des efforts de la part des nations ont été déployés ces dernières années. Les mariages entre personnes du même sexe sont autorisés dans des pays où jamais cela n’aurait été cru possible il y a encore quelques années. C’est le cas notamment pour :
- les États-Unis,
- le Costa Rica,
- la Finlande,
- le Portugal.
Plus d’une vingtaine de pays en tout, aujourd’hui.
D’autres sont encore en cours de délibération.
Si vous rencontrez des difficultés dans votre vie professionnelle actuellement et que cela est dû à votre orientation sexuelle, vous DEVEZ réagir. Ma mission à travers cet article est de vous aider à y parvenir.
Faire face à l’homophobie au travail
❓ Que vous soyez salarié ou entrepreneur, femme ou homme, voici la question à 10 000 euros : avez-vous déjà été victime d’intimidation homophobe au travail ? Ou bien même :
- d’insultes,
- de coups,
- humiliations,
- rumeurs,
- moqueries,
- caricatures,
- d’isolement social,
- …
et autres méthodes de tortures fantaisistes encore trop souvent ignorées dans les établissements scolaires ou les entreprises des salariés LGBTQI+.
Si la réponse est OUI, vous devez comprendre que vous êtes la victime dans cette affaire et que rien ne justifie un tel comportement à votre égard.
En tant que salarié, homme ou femme, la première chose à faire est évidemment d’en parler à quelqu’un en qui vous avez confiance au sein même de votre structure. (Enseignant, formateur, CPE, infirmière, agent technique, membre de la direction, syndicat, peu importe !)
Sachez que ces actes sont qualifiés d’homophobie pure et simple et que si vous en êtes victime, vous avez entièrement le DROIT de porter plainte. En parlant de droit, et après promis on enchaîne, voici pour votre culture personnelle : (mais si, vous allez voir, ça va vous remonter le moral !)
⚠️ Les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre constituent un DÉLIT passible de sanctions pénales :
– 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende.
– 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € quand le refus discriminatoire est commis dans un lieu accueillant du public ou commis par une personne dépositaire de l’autorité publique.
Si vous êtes témoin d’un comportement haineux de quelque sorte que ce soit et à caractère sexiste, raciste, antisémite, homophobe, xénophobe… et j’en passe 🙄 vous pouvez signaler l’auteur des propos en restant anonyme sur le portail PHAROS
(Non, vous ne faites pas de délation. Vous contribuez à éradiquer les enragés qui souhaiteraient voir la planète uniquement peuplée de gens blancs, hétérosexuels et de croyance monothéiste de préférence.)
Réagir à l’homophobie de son entourage
❓Rencontrez-vous des difficultés et un sentiment de rejet au sein même de votre foyer ? Si tel est le cas, il existe des associations qui accompagnent les jeunes LGBTQI+ à se sortir de situations délicates (écoute, solutions d’hébergement, conseil…). Notamment celle du Refuge dont Muriel Robin est la marraine que vous pouvez contacter via les coordonnées suivantes :
– Site internet : le-refuge.org 🆘
– Numéro en cas d’urgence : 06 31 59 69 50.
Il existe aussi de nombreux groupes Facebook et comptes Instagram que vous pouvez rejoindre pour discuter. À mon époque, les réseaux sociaux n’étaient pas suffisamment développés pour permettre d’échanger avec d’autres jeunes homos en souffrance.
Considérez-les comme une chance et ouvrez vous aux autres. Mais restez vigilant sur vos interlocuteurs et leurs intentions.
* Si vous êtes entrepreneur, les risques proviennent davantage de votre réseau professionnel et du degré d’information dont ils disposent à votre sujet. La principale conséquence, en plus d’une intimidation par messages, menaces verbales, suivi jusqu’au domicile par vos clients… sera le déclin de votre activité et donc la baisse de votre chiffre d’affaires. Heureusement aujourd’hui, on juge moins un entrepreneur pour son orientation sexuelle que pour son talent !
L’homophobie sur internet : une réalité éprouvée chaque année

La communauté gay peut vous paraître peu visible dans les moments de faiblesse. Or, un peu de soutien ne serait pas de refus, n’est-ce pas ?
Internet peut vite apparaître comme la solution facile pour se sentir un peu plus entourée. J’ai pour ma part bien connu ces situations où désespérée et seule face à l’adversité, vous comptiez sur les relations virtuelles pour vous sentir enfin compris. Hélas pour moi, Facebook vit la lumière du jour en 2008. La même année que mon coming out.
Pourquoi hélas ?
Car en ces temps jurassiques (ça va, on plaisante 😉🦖🦕), les groupes d’entraide et de partage n’existaient pas. Je n’avais que peu de chats gratuits pour tenter de communiquer avec d’autres personnes de ma “communauté”.
Régulièrement, je me suis heurtée à des insultes d’hommes et de femmes allant du -sale gouine à -gouinasse ou encore plus élaboré -brouteuse de minou. Ah, et tondeuse à gazon aussi ! Celle-ci me plaît d’ailleurs beaucoup, je le trouve plus subtil.
« Accusée, levez-vous ! »
Ces insultes sont en nette augmentation ces dernières années. Et je ne connais pas une seule personne homosexuelle n’en ayant pas subi. Si vous lisez ces lignes et pouvez apporter une preuve du contraire, manifestez-vous en commentaire 😇
Homophobie au travail : une forme pas toujours agressive
Aah, le travail. Ce monde merveilleux pour lequel la majorité des Français se lèvent chaque matin. Que l’on aime ou non son travail, une personne LGBTQI+ sera donc systématiquement au moins une fois dans sa vie confrontée à cette fameuse personne (collègue, boss, médecine du travail…) qui ira fouiner dans sa vie privée.
Non, je n’ai pas de mari.
– Ah, tu vis seule ?
– Je n’ai pas dit ça.”
A ce stade, la personne s’imagine que vous avez des enfants, êtes divorcée ou bien que vous pensez ne plus vivre seule depuis l’adoption de votre cochon d’inde.
“Eh, je t’ai vu en ville l’autre jour avec une copine !
– C’est pas une copine.
– Qu’est-ce tu faisais avec elle alors ?”
Réprimer son envie de lever un doigt et de préférence celui du milieu demande en général un effort surhumain. Certains collaborateurs n’ont pas toujours le tact que l’on attend d’eux. Ils ne sont pas non plus forcément coupables de ces situations à 200% !
Des années de patriarcat et un modèle familial bien ancré dans l’imaginaire collectif et vous voilà pris à rougir près de la machine à café… C’est embêtant. J’ai longtemps eu cette bouffée de chaleur et ces joues en feu à chaque question un peu trop personnelle. Jusqu’à m’apercevoir que les plus gênés lorsque la vérité éclate ne sont pas toujours ceux qu’on pense…
Mais il y a mieux. Il y a quelques années de cela, je gérais le service de restauration à l’Ehpad public qui m’employait.
« Tiens, c’est des chipolatas ce midi, ça va pas te plaire.
– Tu as raison, j’aurais préféré des moules. 🙄 »
Ce genre de vannes bien lourdes, j’y ai régulièrement droit dans le monde du travail. C’est très intrigant car me concernant, ce n’est pas la première chose qui me vient à l’esprit. Je devrais tacler mes collègues hétérosexuels plus souvent à chaque nouvel affichage d’un menu. 🌭
Ce type de réflexion au travail est hélas encore trop répandu. Elles ne sont pourtant pas considérées comme de l’homophobie. Coup, insultes… oui ! Mais la gêne, le malaise ? Non. Et pourtant, ils sont une forme à part entière de harcèlement sur le lieux de travail et revêtent bien souvent un caractère homophobe.
Quiconque essaiera d’expliquer que la situation est gênante voire humiliante pour lui / elle se verra répliquer :
“Oh, ça va, c’est pour rire ! Faut se décoincer.”
L’ultime conseil pour gérer l’homophobie au travail ☝
Au bout d’un certain temps heureusement, et d’autres vous le diront, on acquiert la répartie nécessaire. Entraînez vous chez vous devant la glace ! Seul votre cochon d’Inde sera témoin de cet entraînement militaire pour votre stratégie de développement anti-homophobie au travail. 💪🏳️🌈