Oser démissionner pour être à son compte : bonne ou mauvaise idée ?


Arrêts de travail… Reconversions professionnelles… Et si l’envie d’être à son compte en était parfois la cause ?

La crise sanitaire a accéléré le phénomène des réorientations et bon nombre de français et françaises souhaitent aujourd’hui être leur propre patron. Un chiffre en constante augmentation !

Les raisons ? La satisfaction de contrôler son activité et de pouvoir faire ce qui nous plaît vraiment.

De plus, le mal-être au travail ou celui dont il ne faut pas prononcer le nom, ronge de nombreux salariés trop timides pour franchir le cap de l’entrepreneuriat.


Vaut-il mieux aujourd’hui être à son compte ?
Quelles sont les raisons qui poussent des salariés malheureux à le rester ?


Les raisons qui vous poussent à rester salariée plutôt que d’être à votre compte !


Dès le dimanche soir, vous sentez l’appréhension monter. Un mal-être qui vous fait vous lever le lundi matin la boule au ventre.


Et cette petite voix dans votre tête qui n’a de cesse de vous répéter que vous avez tout vu, tout entendu et que vous n’apprendrez plus rien de neuf dans vos fonctions actuelles.


Alors pourquoi rester salarié ?


Plusieurs raisons peuvent faire hésiter un collaborateur à démissionner de son poste :

  • Est-ce à cause de son emplacement géographique ?
  • Craint-il de ne pas retrouver d’emploi à la porte de chez lui ?
  • A-t-il investi dans un véhicule adapté à son emploi actuel ?
  • Les transports en commun lui permettent-ils de se rendre à son travail sans débourser trop d’argent en essence et assurance ?



Parfois, ce sont des horaires, que l’on pourrait qualifier de pépère dans le jargon populaire, qui poussent un salarié à rester à un travail qu’il n’aime pas.

Des avantages difficiles à abandonner


Sans parler des différents avantages que ne garantit pas le fait d’être à son compte, comme :

  • les mutuelles d’entreprise,
  • tickets restaurant,
  • primes,
  • frais kilométriques et d’hébergement indemnisés,
  • etc.


Un luxe sur lequel il faut faire une croix en se lançant à son compte et en devenant son propre patron ! Mais ces avantages ne sont-ils pas simplement un lot d’habitudes dont il suffit de se défaire ?


En étant salarié, peut-être faites-vous partie des chanceux qui ne travaillent pas les week-ends.


Vos heures supplémentaires sont peut-être également rémunérées (et non récupérées !)


Cerise sur le gâteau ? Votre job est même plutôt bien perçu par votre entourage ! – « Ah ouais ? T’es dans la com’ ? Ça doit être hyper intéressant comme boulot ! »

Quand être salarié ne suffit plus à vous satisfaire


Mais si vous êtes ici à lire cet article, c’est peut-être que, comme bon nombre de vos collègues qui n’osent l’avouer, vous avez l’impression de faire du sur-place.
La réalité, c’est que l’ennui vous a rattrapé. On appelle cela le brown-out.


Ce phénomène qui touche de plus en plus d’actifs est moins connu que son voisin le burn-out. (État d’épuisement généralisé provoqué par un surmenage).


N’étant pas suffisamment stimulés intellectuellement sur votre lieu de travail, vous guettez impatiemment l’heure de la débauche en scrollant sur Vinted…



Quelles solutions pour se réorienter professionnellement ?


À vrai dire, vous aimeriez bien faire autre chose. Mais quoi ?


C’est très souvent la question que j’ai pu entendre lorsque j’étais fonctionnaire. Les gens n’osent pas se lancer dans autre chose parce qu’ils s’imaginent que :


1- Ils ne sauront rien faire d’autre que ce qu’ils ont mené jusqu’ici, bien que les idées ne manquent pas.


2- Ils n’ont en réalité aucun plan professionnel, ce qui les terrorise !

Pour cela, il existe pourtant des bilans de compétences… financés bien souvent par vos droits à la formation sur votre Compte Personnel de Formation. Les fameuses anciennes heures DIF.


Vous pouvez même connaître votre solde sur le site officiel de l’État et faire la demande d’une formation sans que l’employeur ne sache de quoi il retourne ! Cela concerne le privé. Les employés du public doivent tout de même en référer à leur institution et éventuellement faire une demande de congé pour formation professionnelle.


Vous pouvez également envisager la mise en disponibilité pour convenance personnelle, ou prendre un congé sans solde pour vous former si vous êtes issu du secteur privé.


Que vous ayez ou non un projet en tête pour la suite, nous allons dans cet article plutôt nous intéresser au « Pourquoi je reste ? »



Les fausses excuses qui vous poussent à garder votre travail


Je me suis réellement posé cette question. Et je l’ai posée à mes anciens collègues. Pourquoi vous restez si vous n’êtes pas heureux ?


Pourquoi des milliers de personnes continuent d’aller travailler alors qu’ils sont pour certains au bord du gouffre suicidaire (Ok, j’exagère. Hélas, parfois peut-être pas tant que ça…)
Et devinez quelles sont les différentes réponses que j’ai obtenues ?


Voici la liste des fausses excuses impardonnables qui empêchent un individu de changer de métier ou d’être à son compte :

Les crédits bancaires


1- Il y a bien souvent une notion de crédit bancaire sur la maison, en plus des autres charges mensuelles à payer. Beaucoup ont des enfants à élever et parfois des études à payer. Des écoles qui peuvent parfois coûter jusqu’à 10000, 20000 voire 30000 euros l’année… et nous souhaitons le meilleur pour nos enfants, pas vrai ?

L’âge


2- Beaucoup de gens sont également freinés par leur âge. Ce qui est amusant, c’est que j’ai vu des personnes de 35 ans (véridique !) m’assurer qu’elles étaient trop vieilles pour tout reprendre à zéro et entreprendre un changement de carrière. Pourtant, il leur reste 30 ans à travailler, sinon plus…

La peur de ne pas savoir quoi faire


3- Le fameux “pour quoi faire” ? que j’évoquais plus haut. La personne pense qu’elle ne saura rien faire d’autre que la fonction actuelle exercée. Par manque de confiance en elle, elle balaye donc toute idée de changement ou d’évolution professionnelle.

La perte d’avantages


4- Citons bien sûr la peur de perdre ses avantages. Là encore, j’ai abordé cette notion de confort mais j’insiste là-dessus car beaucoup de gens redoute réellement de perdre leur treizième mois, leurs tickets restaurant ou leur véhicule de fonction. (Pour ma part, j’étais très attachée à mon petit café en free-refill toute la journée.)


Ce sont de petites habitudes qui peuvent vite bouleverser un quotidien et ajouter du stress au salarié. J’ai vu des gens râler car la marque du café du distributeur avait changé.

L’envie et la peur d’être à son compte


5- Et puis, il y a ceux qui reconnaissent avoir peur de lancer leur activité et de créer une micro-entreprise. Toutes les raisons citées ci-dessus ne sont que des excuses qui, en vérité, privent le salarié d’une certaine forme de liberté sur la façon qu’il a de pouvoir faire ses choix.


Ce dernier profil de personnes est sans doute celui qui a le plus de chance de s’en sortir et d’éventuellement être à son compte un jour. Pour la simple et bonne raison qu’ils ont déjà conscience de ce qui les empêche d’aller de l’avant.

Comment oser démissionner malgré la peur ?


Un suivi avec un coach spécialisé peut éventuellement permettre de renverser la tendance et vous faire oublier la peur. Je n’en connais pas donc je ne vous ferai pas de recommandation ici mais vous trouverez sans mal. 😉
Pour ceux qui redoutent de devoir débourser de l’argent (Notez que parfois cela est nécessaire pour constituer un projet), commencez par visionner des vidéos sur YouTube.

Et lisez des articles de blog.
Beaucoup de personnes témoignent de leur parcours et de la façon dont ils ont su reprendre la main sur leur carrière.


Personnellement, ces feedback m’ont bien aidée dans ma prise de décision.


Vous n’êtes pas plus bête qu’un autre et si d’autres l’ont fait, alors vous le pouvez aussi. Je dis souvent que ma citation préférée est :

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »


Le jour où j’ai dit stop et quitté mon travail


Pour ma part, j’ai eu toutes ces appréhensions. Avant de me rendre compte que ma peur d’avancer figeait ma vie professionnelle.
Mais puisque celle-ci ne me convenait plus, il n’y avait aucune logique à persister dans cette voie.

Une situation pourtant sécurisante

Ayant accepté une titularisation en 2019, j’ai redouté la réaction de mes proches. La sécurité de l’emploi et un salaire à vie. Un salaire peu élevé toutefois mais vivant en province, il me contentait largement.


Je connaissais mon travail par cœur.


De plus, j’avais alors la chance d’être à mi-temps parental depuis la naissance de ma fille.

Je pouvais tirer mon lait au boulot et ma plus grande inquiétude était de ne pas retrouver cet avantage (Il faut six mois d’ancienneté au sein d’une entreprise pour bénéficier de ce droit en France).

Le sentiment de ne plus être à ma place

A l’époque, j’avais entrepris de reprendre des études en droit à distance. Je savais que j’allais pouvoir étudier sans risquer de me chauffer le cerveau deux fois plus à cause d’un travail qui aurait nécessité de gros efforts de réflexion.


En tant qu’agent des services hospitaliers, j’étais appréciée des équipes soignantes mais j’avais le sentiment de ne plus véritablement être à ma place au sein de ma propre équipe !
Sur le plan intellectuel, je m’ennuyais prodigieusement. Les conversations lors des pauses me laissaient lasse et vide de toute émotion.


Quant au travail en lui-même, je n’étais clairement plus motivée. L’exécution des tâches me semblait terriblement répétitive et il n’y avait pour moi plus aucun attrait dans le déroulement de mes journées.


J’avais beaucoup de jours de congés. C’est le GROS avantage de la fonction publique.
Contrairement au fait d’être à son compte qui cumule en revanche son lot d’avantages aussi… Pour les connaître, lisez donc cet article !

En revanche, je travaillais un week-end sur deux, ce qui grossissait légèrement mon salaire.

Le rôle essentiel de la crise sanitaire


Depuis la pandémie, le secteur hospitalier a même connu une augmentation nette mensuelle de 180€ environ grâce à la loi Ségur. Cette prime m’avait grandement fait douter quant à ma décision de partir. Elle tombait pile au moment où je comptais poser ma démission. Alors, passion ou raison ?


Puis, le déclic.

L’introduction du pass sanitaire. Le souhait de ne pas me faire vacciner trop vite pour prolonger au maximum mon allaitement. Les deux étaient peut-être compatibles ? Dans le doute, je n’ai pas souhaité prendre de risque à l’époque.


Sans vaccin, c’était la mise à pied sans salaire. On m’avait vanté les mérites de la sécurité de l’emploi et je me retrouvais mise au rebut si facilement ! Mes collègues se sont conformées aux nouvelles lois en vigueur, à contrecœur. Je n’étais pas contre l’idée d’être vaccinée mais pas tout de suite.


Comme le dit le dicton, c’est l’occasion qui fait le larron !


Prendre une disponibilité me laissait un préavis de 3 mois. Je partais en congé pour trois semaines de vacances d’été.

J’ai envoyé en recommandé ma lettre de démission.


Franchir le cap de la démission pour être à son compte ?

L’appel de la Direction m’a informé que mes congés seraient tous soldés à la suite de mes congés d’été.


C’était parfait ! Ça repoussait de trois semaines supplémentaires mon temps pour des recherches d’emploi. J’ai retrouvé un emploi temporaire en trois semaines et j’ai pu profiter du restant de mes vacances sans stress !


J’ai eu des propositions d’emploi dès mon retour de vacances suite à la publication de mon CV sur des sites dédiés à l’emploi. Je me suis même payé le luxe d’accepter un poste dans l’horticulture, à 5 minutes de chez moi !


Bon, payé au SMIC mais avec une amplitude d’1h30 pour rentrer chez moi déjeuner et tirer mon lait. Ayant ce projet à l’époque d’explorer le monde agricole, c’est donc sans regret que j’ai quitté la Fonction Publique Hospitalière ! Non pas pour me lancer dans l’entreprenariat dès mon départ, mais pour aspirer à de nouveaux objectifs professionnels.


Le mot de la fin

Certains préféreront se cantonner à un revenu confortable ou une ambiance de travail sympa. Je peux tout à fait le comprendre et je ne juge personne. Mais posez vous donc la question. Est ce vraiment ce qui importe le plus ? Si vous-même hésitez, c’est que vous doutez. Si vous doutez, foncez ! Et si c’était le meilleur qui vous attendait ?


Post scriptum…


Aujourd’hui, je ne suis ni avocate… 😉 ni dans une serre à tomates !

Je suis Web Rédactrice. 💻


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