Parmi les “symptômes” présents chez les personnes HPI, il en existe un particulièrement difficile à supporter : la fatigue.
La fatigue des HPI n’a rien à voir avec celle ressentie en fin de journée ou après une séance de sport. Elle peut en revanche s’apparenter à celle que présentent les patients atteints d’une maladie auto-immune, avec des hauts et des bas, en fonction des saisons, de l’humeur, des évènements vécus et même du cycle menstruel pour les femmes HPI.
A quoi ressemble la fatigue ressentie par les HPI ?
Cette fatigue que ressentent les HPI peut se révéler très handicapante !
Notamment pour pratiquer une activité sportive, honorer des sorties entre amis ou ses rendez-vous, ou tout simplement se rendre à son travail chaque jour… Il ne s’agit cependant pas d’une fatigue qui vous invalide du soir au matin.
Les témoignages émanant de personnes HPI nous amènent cependant à penser qu’elles sont plus souvent concernées par le sujet. Elles font mention d’une fatigue fracassante, qui s’abat sans crier gare et vous prive de vos dernières forces.
Cette fatigue rend généralement toute poursuite de tâches impossible. Étant concernée par le sujet, j’ajoute mon témoignage à l’édifice. 😉
Dans les moments où la fatigue s’abat, il n’est plus envisageable pour moi de cuisiner, bricoler, sortir ou travailler.
La plupart du temps, c’est bien sûr en fin de journée que le phénomène survient le plus souvent. Rien de bien différent à ce que le commun des mortels ressent, me direz-vous. Sauf que la fatigue d’une personne HPI est plus intensément ressentie. À moins que ce ne soit la personne HPI elle-meme qui focalise dessus ?
Les personnes HPI ressentent elles plus de fatigue au quotidien ?
Il est vrai que chaque émotion est souvent décuplée, analysée, décortiquée… Les petits maux se transforment parfois en séances de massage ou en prise d’antidouleurs chez le HPI. Voire en prise de tête.
Difficile, donc, d’affirmer que les personnes HPI éprouvent plus de fatigue que les personnes disposant d’un QI dans la moyenne (ou inférieur à celle-ci). Et n’oublions pas que la population n’est pas seulement composée de personnes atypiques et neurotypiques !
D’autres forces extérieures entraînant des baisses de régime sont à l’oeuvre :
- conditions de vie difficiles,
- horaires à rallonge,
- gestion d’une famille nombreuse,
- problème de santé,
- prise d’un traitement médical,
- etc.
Une fatigue écrasante que vous traînez comme un boulet au pied du soir jusqu’au matin et du matin au soir sans que rien ne puisse y remédier est davantage évocateur d’une dépression. Elle doit amener toute personne, HPI ou non, à consulter un médecin. Face à ce type de fatigue, il convientt d’éviter de croire à tort que cet état est dû à votre condition d’HPI…
Comment expliquer qu’une personne HPI soit plus fatiguée qu’une personne neurotypique ?
Là encore, difficile de dire avec certitude ce qui provoque cet effondrement d’énergie soudain. Mais la plupart des HPI ont leur petite idée sur la question. 😉
Premièrement, le moteur en marche dans la tête des HPI ne s’arrête pour ainsi dire jamais. Le HPI pense. Il pense tout le temps ! Jusqu’à en être fatigué de penser. Certains appellent ça la pensée en arborescence… Une pensée en soulève une autre, puis une autre, puis une autre… Il n’est pas rare d’être HPI et migraineux. 😏
Deuxièmement, la multitude de stimuli constant affecte l’énergie vitale du haut potentiel intellectuel qui mettra davantage de temps à récupérer.
Les situations stressantes, les lieux bruyants ou trop chauds, une cadence soutenue, ou encore des conflits auront raison de cette énergie vitale. Entièrement “pompé” par son environnement, le HPI n’aura plus qu’une chose à faire en fin de journée (voire avant) : s’effondrer dans son canapé.
Hélas, dans les faits, ça n’est pas toujours possible.
Comment se défaire de sa fatigue en tant qu’HPI ?
Il existe pourtant des moyens efficaces de prévenir la fatigue chez le HPI. Cette dernière peut en effet nuire à vos relations sociales, votre couple et vos rapports avec vos collègues ou votre hiérarchie. Il est donc urgent de connaître les bonnes pratiques pour pouvoir améliorer votre quotidien.
💤 Respecter ses besoins en sommeil
Tout d’abord, identifiez clairement le nombre d’heures de sommeil dont vous avez besoin pour moins vous sentir fatigué dans le courant de la journée.
Pour ma part, si je dors moins de huit heures, je sais que je vais passer une mauvaise journée le lendemain. 😅 Ou bien, il faudra espérer que rien d’important n’est inscrit dans l’agenda.
J’utilise beaucoup le réveil de mon smartphone. En l’activant, il me dit combien d’heures de sommeil j’aurais si je m’endors maintenant. C’est donc à moi de voir si je suis en mesure de tenter une veillée, en fonction de mon planning du lendemain.
🛌 Rendre son lit cosy !
Ça paraît bête, mais il paraît que si votre chambre est agréable et votre lit confortable, vous dormez mieux. J’ai longtemps souffert de douleurs aux cervicales, avant de comprendre que cela provenait de mon oreiller, devenu trop vieux ! Et dieu sait si le cerveau des HPI pèsent lourd… 😏
Arrangez votre literie au mieux. Ajustez bien vos draps et investissez dans une couette qui tient suffisamment chaud l’hiver et pas trop l’été…
En tant qu’HPI, il y a des chances que vous soyez plus sensible que la moyenne aux matières des tissus. Une taie douce vous permettra de mieux dormir, et donc assez logiquement d’être moins fatigué !
🕘 Demander un aménagement de ses horaires de travail
Dans la mesure où je télétravaille 2 jours par semaine, que je suis pour le moment à temps partiel (par choix) et que mes horaires sont plutôt régulières, je suis plutôt satisfaite de mon sort. Mon travail respecte assez ma condition d’HPI.
Mais ça n’a pas toujours été le cas.
Mes précédents métiers m’ont conduite à un épuisement généralisé dont je n’arrivais tout simplement plus à me défaire. Si vous sentez que vous ne parvenez pas à récupérer, c’est que votre poste n’est pas ou plus adapté.
Bien que ce ne soit pas à moi de vous dire quoi faire, il est préférable de solliciter un rendez-vous avec votre direction pour réduire vos tâches ou vos horaires, si le sacrifice financier est possible de votre côté.
↩️ Envisager une réorientation ou une création d’entreprise
Si aucune solution amiable n’est possible, peut-être devrez vous envisager de vous former et de démissionner, bien que cela fasse peur.
Vous pouvez aussi choisir de tester l’entrepreneuriat ! Étonnamment, même si créer son entreprise sollicite des ressources importantes, cela permet aussi d’être plus en phase avec vos valeurs.
Or, aller à contre-courant de vos convictions contribue à vous épuiser. Il est classique d’entendre un HP dire que son ex-entreprise l’a mené droit au burnout !
🥃Limiter / Supprimer la consommation d’alcool, de tabac and co…
Quand on a 20 ans, on ne compte ni les pintes ni les nuits blanches. Mais ces excès ont un prix. La fatigue n’est pas la seule galère qui survient lors des gueules de bois. Les HP auront souvent plus de mal à se remettre des soirées trop copieusement arrosées.
Dès que j’ai eu compris ça, assez tôt à vrai dire, j’ai stoppé ce mode de vie peu adapté ni recommandé à la douance. Sous l’emprise de l’alcool, les stimuli, déjà intenses, le deviennent encore plus ! La situation est souvent pénible pour le haut potentiel.
🍜 Manger dès que la faim vous tiraille
J’ignore si je suis la seule HPI dans ce cas où s’il n’y a aucun rapport entre ces deux faits, mais la faim me fatigue énormément,voire me déconcentre. Je peux tomber très rapidement en hypoglycémie. A tel point que certains médecins m’ont déjà faits passer un test de diabète (juste au cas où😂), qui s’est révélé négatif.
En résumé
De la même manière qu’une personne hypersensible, l’HPI aura plus de chances d’être rapidement fatigué après le traitement d’une tâche. Il est en effet soumis à une plus forte stimulation de ses sens. Sa pensée ne s’arrête jamais.
Des solutions existent pour réduire cette fatigue chez le HPI. Adopter un mode de vie sain et plus en phase avec ses limites reste la clef. Une fois que le HPI prend conscience de ça, il supporte et accepte mieux sa douance.